LA MAISON QUI GRINCE
La maison qui grince est un conte moderne poétiquement tragique sur la vie cloisonnée citadine. L’histoire se déroule quasiment en huit clos dans cet immeuble vétuste où le tumulte étrange fantasmatique de voisins aux moeurs parfois dissolues traverse les parois insalubres, ou s’immisce en borborygmes dans les tuyauteries déglinguées...
Lorsque Barbara emménage dans cet immeuble afin d’intégrer une école d’esthétisme, elle pense à un immeuble comme un autre. Mais, dans le silence de la nuit, comme un corps qui se réveille, les bruits de la demeure se mettent à craqueler, à s’amplifier dans la pénombre, à résonner dans les cloisons et les tuyauteries humides. Des gargouillis, des tintements métalliques, des halètements de copulation, des gémissements, des chants orgiaques, tout y passe.
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C’est dans cette atmosphère insolite, que nous découvrons une galerie de personnages atypiques :
Matt, spécialisé dans la retouche photo qui ne peut toucher aucune femme ; Janet la diététicienne concentrée sur son régime, tourmentée et harcelée la nuit par une voix de diva orgiaque appartenant à la plantureuse et hédoniste Marion, tout en chair voluptueuse et matriarche du front des fêtards de minuit ; Brian, le trentenaire obsédé par les femmes malades, squelettiques ou morbidement obèses ; Madame Durbach qui ne peut exister qu’en disparaissant dans un arrière plan tel un caméléon.
Tout en explorant les thèmes de l’image du corps, de la sexualité, de la solitude, du destin individuel et de l’isolement de la vie urbaine, cet immeuble qui se délabre tout au long du livre n’est finalement que la métaphore d’un désarroi sociétal profond.
PRÉSENTATION
PRESSE
"Roman graphique anglais, La Maison qui grince c'est un peu Mon HLM de Renaud, à la sauce acide. La couverture, maquettée comme des fenêtres d'immeuble laissant percevoir l'intimité des gens, ne nous laisse guère de doute. Ça va être violent.
Maniaque des régimes, adepte des femmes en fin de vie, orgiaques hédonistes... On découvre tout jusqu'à connaître le secret de Barbara et se laisser surprendre à notre tour." Yaneck Chareyre - Zoo Le mag
« Sa bichromie au fond bleu donne à ce roman graphique une atmosphère à la fois rassurante et inquiétante. On est comme happé malgré nous dans cet univers au charme discret de la folie. Paranoïa, comportements autodestructeurs, obésité morbide, dépression sont les ingrédients de ce récit finalement assez terrifiant. Mais sublime. » Frédérique Pelletier - DBD
Malmenés par la vie, les habitants d’un immeuble décrépi attendent que quelque chose arrive sans savoir exactement quoi. Pour sortir de l’étouffement, donner un sens à leur existence, trouver l’amour, prendre leur revanche ou simplement être vus. L’événement aura finalement lieu et chacun réussira, même brièvement, à toucher l’inaccessible. À quoi bon ? Lecture amère et fascinante. Les éditions Presque Lune, après Ultra-chômeur et Alois Nebel, livrent un troisième ouvrage hors-normes : à suivre de près. - Librairie Contrebandes
AUTRICE
Après plusieurs belles années sur la scène comics underground, l’autobiographie de Karrie en bande dessinée "My World aise" est publiée à l’arrière du G2 de The Guardian. Sa fiction graphique "The Night I Lost My Love" apparaît dans la section du Times Times2 .
C’est de son roman graphique, "The House That groaned" publié chez Square Peg de Random House que viendra la reconnaissance en tant qu’artiste dessinatrice, aussitôt salué par le réalisateur Nicolas Roeg et choisi comme roman graphique du mois dans The Observer.
Par ailleurs, elle écrit régulièrement des articles dessinés et des critiques pour la presse.
Karrie évoque de plus en plus régulièrement son travail d’artiste à l’Institut des arts contemporains, au Central Saint Martins, au London College of Communication, à l’Université de Birkbeck, au Leeds Art College, au British Council, ou au Sint-Lukas University of Art and Design en Belgique.
Elle organise des ateliers dans lesquels de jeunes dessinateurs créent des projets artistiques au prestigieux Londonprintstudio. Elle expérimente sur l’art sequential des comics, invente des applications comics pour tablettes numériques et crée notamment des boites à bijoux, des maisons de poupées, des sculptures de personnages de bandes dessinées…
Son oeuvre a été exposée en Russie, Belgique, Beyrouth et Londres.
Née à Édimbourg, Karrie vit aujourd’hui à Londres dans une maison pas si différente de celle de ce roman graphique.
Le blog de l’autrice : http://www.karriefransman.com/
Collection Lune froide
Traduit de l'anglais par Magali Trinquier, format 18 X 27 cm, 208 pages, couverture cartonnée
ISBN : 978-2-917897-09-6